Poésie et musique électronique
Patrick Bouvet / Eddie Ladoire
Cette production a été créée en octobre 2007 dans le cadre d’une résidence de création organisée par Permanences de la littérature en partenariat avec l’Office Artistique de la Région Aquitaine (OARA). La 8ème édition du festival de littérature et d’arts contemporains Ritournelles fut l’occasion d’une première sortie publique en octobre 2007.
Un écrivain et un musicien se produisent sur scène pour une lecture d’une trentaine de courts poèmes, sortes d’haikus contemporains, accompagnée d’une matière sonore inédite. Les textes de Patrick Bouvet ont été composés dans la perspective d’une création avec la musique d’Eddie Ladoire. Ils s’inscrivent donc d’emblée dans l’univers sonore du compositeur (bruits, sons superposés, collés, mix, voix de l’auteur réfractée), qui ajoute aux images verbales un supplément d’existence.
Patrick Bouvet, figure de la poésie française actuelle, écrit à partir de fragments prélevés dans les médias ou dans les slogans publicitaires, et emprunte à la musique électronique ses procédés de composition. Patrick Bouvet a vu beaucoup d’images : Hiroshima, Auschwitz, Apollo XI, des publicités pour des lessives, des avions furtifs dans le Golfe, les derniers Jeux Olympiques du millénaire… P.B. regarde les images,
écoute les commentaires, P.B. joue son rôle d’occidental, P.B. est assis mais P.B. se réveille brusquement, il découpe des articles dans les journaux, des photos dans les magazines, il se met à écrire, P.B. a l’impression d’être debout dans ces moments là mais P.B. se méfie des fictions dont il est le héros…
Eddie Ladoire, à la fois plasticien et musicien, compose de la musique électronique et crée des installations sonores. Auteur de pièces radiophoniques et de cartes postales sonores, notamment pour France Musique, il réalise aujourd’hui des créations sonores pour des scénographies d’exposition, compose des bandes-son pour le cinéma et des vidéos d’artistes. La ville, le paysage et le quotidien sont pour lui des terrains d’expérimentation et une source d’inspiration.
