Écrire avec l’art contemporain / Regards Croisés / Confidentielles

Conçu et réalisé par Permanences de la littérature en partenariat avec le Musée des Beaux-Arts de Libourne, ce parcours « Ecrire avec l’ Art contemporain » est soutenu par la Direction Régionale des Affaires Culturelles en Nouvelle-Aquitaine (DRAC) et la Région Nouvelle-Aquitaine

Le projet 

Dans ce parcours, Permanences de la littérature invite un auteur à se saisir d’œuvres d’art contemporain découvertes à l’occasion d’une exposition, comme base d’un travail littéraire développé́ avec les élèves.

L’écrivain intervient sur le mode de l’atelier d’écriture, guide et oriente les élèves dans leur lecture des œuvres plastiques ou picturales puis dans leur pratique d’écriture. Cette année, l’autrice choisie pour mener ce travail avec les classes est Élisabeth Jacquet. 

La richesse de ce projet est d’associer expérience littéraire et découverte artistique. Il offre aux élèves une expérience d’écriture inédite. Il leur permet de découvrir l’univers littéraire d’un auteur et d’appréhender les institutions muséales et les œuvres contemporaines autrement. Cela conduit les élèves du lycée à s’interroger sur l’expérience de la visite d’une exposition, et plus particulièrement d’écrire sur le sujet d’une oeuvre d’art choisie.

L’exposition 

L’exposition Confidentielles, coproduite par le Musée des Beaux-Arts de Libourne et le Frac Nouvelle-Aquitaine, a été inaugurée le 9 octobre 2020. Elle met en regard des œuvres classiques et contemporaines des deux institutions muséales.

Les artistes de l’exposition sont toutes des femmes, qui ont pratiqué leur art du 16e siècle à nos jours. Longtemps exclues des circuits traditionnels de formation et de diffusion (écoles, Académies, lieux d’exposition, salons, marché de l’art, etc.), les artistes femmes, quel que fut leur moyen d’expression, ont peiné à faire reconnaître leurs talents. Aujourd’hui, a contrario, elles représentent la majorité́ des élèves inscrits dans les écoles d’art . Mais quelle est leur place dans le monde de la création ? C’est la principale problématique à laquelle s’intéresse l’exposition. 

ZOOM sur l’autrice 

Élisabeth Jacquet, autrice née en 1963, vit à Paris. Elle travaille différentes formes de narrations : autour de la lecture (Les grands parcs blancs, ed. Flammarion, 2001), du catalogue de meubles décliné de manière affective et sentimentale (Dans ma maison, notre catalogue, ed. Melville/Léo Scheer, 2003), de la modernité d’une héroïne d’un grand roman du XIXème siècle (Anna Karénine, c’est moi, ed. Philippe Rey, 2010), du souvenir d’enfance (Quand j’étais petite, ed. de l’Attente, 2012) ou du concept de mari (Mon mari et moi/Petite exploration conjugaleSerge Safran éditeur2017).

L’univers littéraire d’Élisabeth Jacquet est marqué par le regard sensible, sociologique, distancé et souvent humoristique qu’elle porte sur le monde qui l’entoure, au plus près de l’expérience du quotidien. C’est une femme qui écrit et le statut de la femme, sa place dans la société́ est un sujet longuement développé́ dans ses livres et à différents degrés d’observation.

Ce thème des femmes dans l’art et de la relation que nous entretenons avec l’art à l’époque d’internet, correspond à l’actualité́ du travail d’écriture d’Élisabeth Jacquet.
Son plus récent ouvrage Eva Gonzalès/Rencontre avec une jeune femme moderne (L’Atelier Contemporain, 2020) explore, à travers les œuvres et la biographie d’une femme peintre du XIXe siècle, notre relation à l’art à l’époque d’Internet.

Il est à l’origine d’une exposition qui se tiendra en 2023 dans plusieurs musées en France et à l’étranger. 

Temporalité du projet : 

  • Janvier 2021 : visite de l’exposition par les classes de lycée et première rencontre avec l’autrice. 
  • Février 2021 : premier atelier avec Elisabeth Jacquet.
  • Mars 2021 : deuxième atelier avec Elisabeth Jacquet. 

En raison de la pandémie, les ateliers d’écritures ont lieu en visioconférence dans les classes.

Après avoir reçu les écrits des lycéens, Elisabeth Jacquet les a mélangés pour réaliser un « pot pourri » de leur travail.