Jean-Michel Espitallier est un des poètes français contemporains qui a le plus modifié l’image attendue de la poésie. Il est représentatif d’une génération qui, proche en cela de l’art contemporain, opte pour des pratiques poétiques variées. Poète inclassable, il joue sur plusieurs claviers et selon des modes opératoires constamment renouvelés. Listes, détournements, boucles rythmiques, répétitions, proses désaxées, faux théorèmes, propositions logico-absurdes, sophismes tordent le cou à la notion si galvaudée de poésie en inventant des formes neuves pour continuer de faire jouer tout le bizarre de la langue et d’en éprouver les limites. Entre rire jaune, tension comique, syllogismes vides, absurde et dérision, la poésie de Jean-Michel Espitallier, proche en cela de l’art contemporain, use de la plus radicale fantaisie pour coller un faux-nez au tragique et à l’esprit de sérieux mais aussi pour faire voler en éclat et problématiser encore davantage, la notion de genre et de frontières esthétiques (donc éthiques…)

Cofondateur de la revue Java (1989-2006), coordinateur du dossier sur la « Nouvelle poésie française » au Magazine littéraire (mars 2001), il est l’auteur de plusieurs livres, dont le très controversé Pièces détachées : une anthologie de la poésie française aujourd’hui. Il travaille actuellement sur plusieurs projets multimédias et mène parallèlement une carrière de batteur/percussionniste avec Prexley, groupe punk-rock et alentours.

Jean-Michel Espitallier est intervenu auprès des publics scolaires pour des rencontres ainsi que des ateliers d’écriture dans le cadre de sa résidence de médiation durant les mois de février et mars 2008. L’artiste s’est également produit en lecture-concert au PRIJ de Coutras le 5 mars 2008 et à la bibliothèque de Saint-Denis-de-Pile en partenariat avec l’école de musique locale. Enfin, il s’est rendu le 13 mars à l’IUFM de Bordeaux pour une journée de formation.